samedi 30 novembre 2013

Humeur #10

Mary-Kate Olsen 
Serge & Jane
Manteau Balenciaga F/W 2004 (Nicolas Ghesquière)
Karmen Pedaru
ph: Tommy Ton 
ph: Hedi Slimane

Victoria et David Beckham | Vogue Paris | Ph: Inez & Vinoodh


Enfin une (même deux) belle couverture pour le Vogue Paris ! 
Et en plus, Victoria a mis son grain de sel pour boucler le numéro... 
Cette coopération Alt-Beckham me donne envie d'acheter le magazine... Bravo Vogue Paris !

(next step chère Emmanuelle: une couverture spéciale "mannequins français" parce que c'est quand même le Vogue Paris et il ne soutient pas assez ses mannequins, et parce que le Made in France est à la mode et ça reste pour moi un mystère que le Vogue Paris aka le magazine de mode qui se veut être la référence n'ait toujours pas surfer sur cette tendance)

samedi 16 novembre 2013

Work of Art | Vogue US | Ph: Annie Leibovitz




Vogue US, décembre 2013
célébrité: Jessica Chastain
photographe: Annie Leibovitz
stylisme: Grace Coddington

crédit photo: vogue.com, google image

mercredi 6 novembre 2013

Duo gagnant | Saoirse Ronan x Paolo Roversi

The New York Times T Style Winter 2013
L'actrice Saoirse Ronan photographiée par Paolo Roversi

lundi 4 novembre 2013

Ghesquière chez Vuitton, fin de la chaise musicale !

C'est enfin officiel: Nicolas Ghesquière succède à Marc Jacobs en tant que directeur artistique chez Louis Vuitton ! Il rejoint donc la grande famille LVMH, c'est-à-dire l'ennemi juré de l'autre grande famille du luxe Kering, qui n'est autre que l'ex-employeur de Ghesquière lorsqu'il était chez Balenciaga.

Après son départ, le créateur français a pris, médiatiquement parlant, ses distances avec le monde de la mode et n'est revenu sur le devant de la scène que 6 mois plus tard dans une interview coup de poing pour System. Ghesquière y avait sous-entendu un certain manque de collaboration et de soutien de la part de Kering (depuis, le groupe a porté plainte contre le créateur). C'était donc quasi-sûr de retrouver Ghesquière dans un environnement où les méthodes de management allaient correspondre à sa vision: un directeur artistique qui reste directeur artistique et qui est épaulé par toute une équipe ayant des fonctions bien définies (dixit l'interview). Mais chez qui alors ? Vu le talent et la popularité, c'était évident que LVMH allait prendre Ghesquière sous son aile. En plus, le groupe le récupérait de chez Kering, c'était encore mieux. Par contre, deviner si Ghesquière allait avoir sa propre maison ou s'il allait redevenir directeur artistique, c'était moins évident. Toujours dans son interview pour System, le créateur disait "préparer son retour", et revenir à la création aux alentours de la fin de l'année ou du début 2014. Avait-il déjà son siège de réservé chez Louis Vuitton à l'époque de l'interview ? Sans doute, ou du moins, ça devait se discuter. Le contrat de Marc Jacobs chez Louis Vuitton se terminait fin octobre et la décision du créateur de le renouveler ou pas ne s'est sans doute pas faite un mois à l'avance. Tout était déjà joué depuis longtemps mais LVMH n'a décidé de communiquer sur le départ de Jacobs et les rumeurs de Ghesquière que fin septembre. 

ET POUR LE STYLE ?
Comme Louis Vuitton est à la base un malletier et qu'il n'y avait pas de collection pour Femme avant que Marc Jacobs arrive, c'est ce dernier qui a dû créer un style pour la femme Vuitton. Sauf que justement, Marc Jacobs suivait ses envies et pas un héritage particulier, ce qui fait que la femme Vuitton n'a en réalité pas de style bien à elle. Chaque saison était différente et à part dire que la femme Vuitton voyage partout dans le monde avec ses malles Vuitton, je ne sais pas comment on peut la caractériser autrement. De ce fait, Nicolas Ghesquière va pouvoir facilement imposer sa vision et qui sait, intégrer de nouveaux codes et créer des classiques autres que des sacs ! Comme on ne connait son coup de crayon qu'à travers les collections de Balenciaga, et qu'au fil des années, ses collections chez Balenciaga se traduisaient, pour moi, plus comme "un style à la Ghesquière" que comme un héritage de la maison, je suis pressée de voir qu'est ce qu'il réserve pour Louis Vuitton !

J'espèrais redécouvrir Ghesquière à la tête de sa propre marque pour m'apercevoir de son "vrai" style, voir s'il se différenciait vraiment de celui qu'il proposait chez Balenciaga, mais son arrivée chez Vuitton ne me déroute pas. Il a obtenu à la fois une grande liberté de création, une multitude d'équipes derrière lui (studio, marketing, commerciale, financière et j'en passe) et bien entendu, le bénéfice de travailler pour une maison déjà bien reconnue. La collaboration va être payante et gagnante, pas d'inquiétude à avoir sur l'avenir de la marque ou même du principal intéressé...

(( Juste par souci du détail, le groupe aurait pu attendre d'envoyer son communiqué de presse demain, à savoir le 5 novembre 2013, car il y aurait eu comme ça, pile un an entre l'annonce du départ chez Balenciaga et l'arrivée imminente chez Louis Vuitton... just sayin' ))

dimanche 3 novembre 2013

Humeur #9

Marie Piovesan par Paul Empson pour Black Magazine #20 Fall 2013
Tino Thielens par Patrick Houi pour Me Style magazine 
Lou Doillon
Showroom de Raf Simons (insta @celinerydge)
Petra cut-out boots par Acne 
Josué Comoe et Liza Schwab en Juun J, par Nicolas Coulomb pour le magazine Novembre

Note du jour | J'aime la mode mais je déteste les tendances

The Pastel Cats, par Tim Walker, 1999
Pour ceux qui ne l'auraient pas su, j'ai déménagé de Paris pour poursuivre mes études à Rennes, et je dois dire que je n'ai jamais vu autant de sac Vanessa Bruno (ceux avec les anses pailletées) aux kilomètres à la ronde dans cette ville. De la gamine à la sortie du collège à la maman bourgeoise de l'hyper-centre, toutes se trimballent avec ce sac en coton et strass mal cousus. Je croyais que la fièvre était passée il y a trois ans, mais apparemment, ce sac est toujours d'actualité. Je suis sans doute un peu dure avec cet objet de mode et certaines lectrices se sentiront peut-être offensées car elles possèdent et aiment leur Vanessa Bruno. De ce fait, je m'excuse pour la potentielle offense, car après tout, si tu lis ce blog, c'est que tu t'intéresses à la même mode que moi et je suis sûre que tu ne fais pas partie des clones... car c'est eux que je vais critiquer dans cet article, ceux qui s'habillent comme Grazia leur dit, ceux qui s'habillent comme leur copine le fait, ceux pour qui leurs habits doivent être changés chaque hiver car la tendance de cette saison est toute autre.

Avec tout ce que l'industrie du textile produit, tous les styles qu'elle propose, les consommateurs pourraient trouver aisément leur propre style, pourquoi vouloir à tout prix suivre la tendance ou les autres ? Avoir le sac, la paire de chaussures, ou le bonnet que tout le monde a déjà ? Je sais que suivre la mode, c'est appartenir à un groupe, c'est s'inspirer de ce qu'on voit et de ce qui nous entoure pour composer - avec goût - son look. Or appartenir à un groupe ne veut pas dire "entrer dans le moule". Les habits que nous choisissons minutieusement pour se sentir bien dans sa peau doivent être le résultat de notre expression, pas celle de la société. A force de suivre tout le temps les tendances et à vouloir être aussi bien que les autres, on se fond dans la masse. Or, la mode est censée refléter notre personnalité et nos goûts, si bien entendu, s'habiller n'est pas une corvée superficielle et que l'on prend plaisir à composer ses tenues. 

photographie de Steven Meisel, pour le Vogue US, janvier 2007
Beaucoup disent aimer la mode (d'ailleurs, qu'est ce que ça englobe "la mode" ?!), mais peu se démarquent ou OSENT se démarquer avec cette mode. C'est ce que j'essaye de faire tant bien que mal, car mine de rien, ça coûte les basiques ou pièce phares de bonne qualité. Je ne dis pas que je le fais à la perfection, mais au moins, j'essaye de ne pas suivre les tendances, de me détacher des magasins qui proposent des vêtements certes pas chers mais de mauvaise qualité, et d'avoir les pièces ou ensembles que les autres auraient bien aimé trouver avant moi (car oui, on aime tous secrètement rendre jaloux les autres avec nos beaux habits). D'ailleurs, cet hiver, c'est l'explosion des bottines Chelsea, il y en a partout, or les miennes qui datent de quelques années maintenant sont complètement usées aujourd'hui, et il m'en faut des nouvelles. Certes, je vais "facilement" en retrouver puisqu'on en trouve partout, mais cela m'agace, par principe, d'acheter les chaussures de "miss tout le monde" même si je sais que, pour mon cas, j'achèterai un basique et non des bottines à la mode.

Tout ça pour dire que j'espère que vous êtes tous dans le même esprit que moi: privilégier la matière, le design et la qualité à l'effet de mode ! Je ne dis pas de consommer moins mais de consommer mieux. Faites le test, pointez-vous à une sortie de lycée et vous verrez des clones: perfecto en similicuir avec écharpe, legging ou slim, bottes Chelsea ou bottes motardes et BIEN SÛR, le sac tenu par le pli du bras avec le poing levé vers le ciel. Le pire, c'est que ces filles te répondront qu'elles adorent la mode et qu'elles se verraient bien en Emmanuelle Alt ou travailler pour une marque genre Isabel Marant. Or, le meilleur moyen pour entrer dans un milieu prisé, c'est se démarquer, et ça, ce n'est pas gagné.