dimanche 31 mars 2013

Rétrospective | Chanel, les robes de mariée

 

Un post sur tumblr m'a inspiré pour faire cet article "souvenir, souvenir". Chanel est l'une des rares maisons à respecter la traditionnelle robe de mariée à la fin de ses défilés Couture et une rétrospective de ces robes de 2001 à 2013 en valait la peine ! Toutes les images mènent aux photos en HQ et leurs titres indiquent la collection.

Freja pour la collection spring 2007, Sasha pour la collection fall 2008 
et Iris pour la collection fall 2010 sont mes trois mariées préférées...

photos: stylebistro, vogue.uk

jeudi 28 mars 2013

ZOO Magazine | Janis Ancens | ph: Mark Pillai




Exemple typique d'éditorial où le mannequin rend une série de mode bien plus intéressante que les vêtements ne peuvent le faire grâce à une diversité de poses et d'expressions... 

(Janis Ancens fait partie des mannequins qui ont le plus défilé pour la men fw la saison dernière)

Prada Candy avec un grand Oui


Prada s'offre un spot publicitaire pour la version "eau de parfum" de Candy, dirigé par Roman Coppola et Wes Anderson, avec bien entendu l'égérie du parfum Léa Seydoux, Rodolphe Pauly et Peter Gadiot. Le pitch: deux hommes se battent pour le coeur de l'insaisissable Candy. L'inspiration: le cinéma français des années 60. Le détail: quelques pièces de la collection Prada printemps/été 2013 ici et là.

Dans le genre "film publicitaire qu'on aimerait voir en long métrage", 
l'eau de Prada Candy trouve amplement sa place !

vendredi 15 mars 2013

Spotted du moment | Burberry, Tilda & Kate



Le poids de la Semaine de la Mode Homme londonienne se confirme avec l'arrivée de Burberry au calendrier ! Finis les catwalks milannais, la fierté de la mode londonienne déménage et défilera le 18 juin prochain à Londres."Londres est au cœur de la créativité de Burberry et c’est là où se situe notre siège mondial, c’est pourquoi nous sommes incroyablement enthousiastes à l’idée de présenter notre prochaine collection homme ici, a commenté Christopher Bailey (DA). C’est un moment merveilleux pour ramener notre défilé homme chez nous".  On ne pas vraiment parler de "retour aux racines" pour Burberry puisque la semaine Homme londonienne n'existe que depuis juin 2012, mais l'idée est là. ------- dommage pour Milan


Pour la deuxième saison consécutive, la suédoise Tilda Lindstam est le mannequin le plus demandé sur le catwalk. Sur un mois, elle a défilé pour 76 marques, ouvert 2 défilés (Victoria Beckham, Suno) et fermé 2 autres (Philosophy, Tommy Hilfiger) Tilda est depuis 2008 sur le marché, mais ce n'est que depuis l'année dernière qu'elle explose: 68 défilés pour les SS13, suivis des campagnes Chloé et Valentino, les deux premières de sa carrière. Régime draconien ? Changement de coupe ? Que nenni, Tilda a la même bouille qu'à ses débuts, et c'est bien ça le plus surprenant, pourquoi le succès que maintenant ?



Pas besoin de Kate pour avoir envie de sushis... par contre, pour en avoir davantage envie, oui ! La Top signe avec la chaîne française de restauration japonaise Sushi Shop pour une collaboration fraîchement glamour: la création d'une Sushi Box spéciale par la Moss. Le lancement est prévu pour le 18 mars et je suis sûre que certains d'entre vous se laisseront tenter par six petits sushis confinés dans une boite joliment stylée...

vendredi 8 mars 2013

Moda | Vogue Italia | ph: Steven Meisel





Coup de coeur pour cet édito du Vogue Italia, photographié par Steven Meisel. 
Cette série de mode a un côté vintage et amusant, sans superflou, 
rythmée par le jeune duo Vanessa Axente et Gustav Swedberg.

Gustav Swedberg est un jeune mannequin suédois qui a été découvert l'an dernier dans un festival de musique. Il n'a pas encore fait de fashion weeks. Cet édito, signé par Steven Meisel pour Vogue Italia, est son premier job dans le mannequinat... autant dire que c'est un début très prometteur pour lui.
Vanessa Axente  fait partie de ces mannequins qui confirment la règle du "premier visage chez Prada = mannequin au top par la suite". Elle est hongroise, a 17 ans et travaillait essentiellement pour le marché hongrois avant d'être le premier visage chez Prada il y a un an. Deux campagnes Prada 'et trois couvertures signées Meisel pour le Vogue Italia ont suivi. Et je rappelle qu'elle n'a que 17 ans. Cette saison, elle a été demi-exclusive pour Alexander Wang (NYFW), exclusive pour Tom Ford (LFW) et a défilé à Paris pour, entre autres, Balenciaga, Miu Miu, Louis Vuitton, Dior, Céline et Valentino. 

Suite de l'édito

mardi 5 mars 2013

4 raisons d'avoir confiance en l'avenir de Saint Laurent avec Hedi Slimane

Collection F/W 2013

Pourquoi tout le monde semble désarçonné par la dernier collection d'Hedi Slimane pour Saint Laurent ? Pourquoi blâment-ils le fait que ça ne correspond pas à l'esthétique du fondateur Yves Saint Laurent ? L'équipe de Saint Laurent n'avait-il pas annoncé, dès le début, lorsqu'Hedi Slimane a été nommé directeur artistique, qu'ils souhaitaient un renouveau pour la marque ?? Hier soir, après que le défilé fut présenté au monde entier, l'armée internationale de faaashion blaawggeur made in Tumblr, ceux qui se prennent pour les Suzie Menkes et Anna Wintour du net alors qu'ils sont coincés dans leur lit derrière un écran, ont sévèrement critiqué la collection "Grunge Californien" d'Hedi Slimane, la jugeant égale aux collections d'Urban Outfitters et H&M alors que "c'est censé être du Yves Saint Laurent". Certains veulent même le départ de Slimane, comme si leur avis de non-client importait à la direction de la maison française. Lisent-ils les articles de presse sur Saint Laurent ou sur les stratégies des marques de luxe ? Ont-ils déjà lu des livres sur le marketing du luxe ? D'après leurs commentaires, remplis de réflexion hâtive, je ne pense pas. Voici quatres raisons pour dire qu'Hedi Slimane n'a pas fait de mauvaise collection, et qu'il rend justice à la nouvelle stratégie qu'ont adopté Pierre Bergé et PPR pour relancer la maison d'Yves Saint Laurent. 
  1. Yves/Hedi, une histoire qui date. Hedi Slimane a côtoyé le couturier Yves Saint Laurent car il a fait ses premières classes chez lui dans les années 90 en tant que directeur des collections Homme.  Lorsqu'Yves Saint Laurent a cédé sa ligne de prêt-à-porter au groupe Gucci, filliale de PPR, l'américain Tom Ford, alors chez Gucci, s'est imposé pour être le nouveau directeur artistique surperpuissant d'YSL. Il congédie Hedi Slimane (et Alber Elbaz qui était au prêt-à-porter Femme depuis deux ans) pour s'occuper de tout: création H/F, publicité, communication, marketing. Pierre Bergé et Yves Saint Laurent n'avaient pas beaucoup de sympathie pour l'américain qui a insufflé un vent de porno chic au prêt-à-porter YSL. De plus, Tom Ford, malgré son omniprésence dans la marque, restait dans l'ombre du couturier qui exerçait toujours pour la Couture. Tom Ford a quitté YSL en 2004, et même si ça n'a pas tellement marché avec la maison française, il a quand même marqué l'industrie du prêt-à-porter du luxe avec sa vision de directeur artistique poussée à l’extrême. A partir de là, Stefano Pilati l'a remplacé pendant 8 ans et ses collections respectaient les codes classiques d'YSL. Sauf, que ça n'est que depuis 2010 que la société YSL voit de bons chiffres d'affaires, et c'est majoritairement grâce aux accessoires et à la maroquinerie, pas tellement au prêt-à-porter. Pilati est congédié en 2012 et Slimane revient, au bonheur de Pierre Bergé.
  2. Stratégie de rupture. Hedi Slimane a pour but de relever les chiffres du prêt-à-porter et il a de bon atouts à faire valoir pour cela: sa maîtrise du vestiaire masculin dans un contexte de marché de l'homme en plein essor, sa cote chez les stars, son coup de crayon pour des vêtements portables. Il a aussi pour but de renforcer le désir pour la marque, attirer un large public. Dès son arrivée, il change le nom de la ligne "Yves Saint Laurent" en "Saint Laurent Paris", pour faire écho à la première ligne de prêt-à-porter lancée par le couturier en 1966 "Saint Laurent Rive Gauche". Le logo de Cassandre est remplacé par une écriture sobre. C'est le premier changement à l'initiative d'Hedi Slimane et il fait déjà polémique. Pourtant, enlever le prénom du créateur inscrit la collection dans une stratégie de marque. Yves Saint Laurent était couturier et nous parlons ici de prêt-à-porter de luxe, de sa marque de prêt-à-porter. On n'évoque plus la marque Christian Dior mais la marque Dior. De plus, Hedi Slimane n'est pas à son premier changement de nom de ligne. Il avait déjà remplacé Christian Dior Monsieur par Dior Homme au début des années 2000, et avouons-le, ça sonne tout de suite plus vendable. En tant que directeur artistique, Hedi Slimane a une liberté de créativité immense. Il avait annoncé que sa première collection serait un hommage au travail d'Yves Saint Laurent - ce qu'il a fait - et qu'il démarrerait sa vraie vision artistique pour Saint Laurent pour les collections hivernales de 2013.
  3. Agrandir la clientèle pour vendre plus. Un directeur artistique doit savoir créer dans l'optique de la maison qui l'emploie, plaire à la clientèle et vendre un maximum pour satisfaire les actionnaires qui ont investi dans la marque. La collection-défilé "Grunge Californien" est nettement dirigée vers une clientèle jeune, que veut toucher la marque. Pour être honnête  si j'étais riche, j'attendrai avec impatience la sortie de cette collection car de nombreuses pièces m'attirent. Mais qu'en est-il de la clientèle Saint Laurent, la CSP+++, chic et mature ? Se reconnaît-elle dans cette collection ? Cela n'a pas d'importance, car la clientèle Saint Laurent sait que la collection qui sera en boutique sera adaptée à ses goûts et désirs: des décolletés moins plongeants, des robes plus longues, moins de transparences, etc. La collection-défilé n'est qu'une vitrine pour la marque. Ce sont les collections Pre-Fall ou Resort qui font l'essentiel du chiffre d'affaire, et si vous vous y intéressez de plus près, vous verrez qu'elles sont beaucoup plus sobres et portables que les collections présentées en défilé. Qui regardent les défilés en direct grâce aux technologies d'internet ? Qui scrutent les photos des défilés pendant la Fashion Week ? C'est nous, les 15-25 ans, et nous préférons tous regarder des défilés qui dévoilent des habits que nous pourrions potentiellement porter que des défilés abordant des coupes de vêtement que nos mères adoreraient. Cela ne veut pas dire que toute la collection est à revoir. Il faut tout de même garder un intérêt dans le défilé. Les pièces fortes de la collections-défilé seront présentées dans les magazines et dans les vitrines des magasins, mais tout ne sera pas montré tel quel en boutique. John Galliano était le pro des défilés spectaculaires, sauf que dans les boutiques ou dans les showrooms, les collections avaient une toute autre allure... En tant que directeur artistique, Hedi Slimane peut concevoir ce qu'il veut pour le défilé, c'est sa vision qui prime et comme il aime l’androgénie, le rock et le design des vêtements "de tous les jours", c'était utopique d'attendre de sa part quelque chose de chic-bourgeois-coincé comme on aime le voir dans le luxe sous prétexte que c'est "luxe". Après le défilé, il y a un autre travail en studio qui s'opère qui est de réajuster la collection au goût de la clientèle tout en gardant le thème du défilé.
  4. Buzz profitable. Un défilé qui intrigue passera toujours moins inaperçu qu'un défilé qui n'aura pris aucun risque, même si la collection est plus maladroite, voire mauvaise. La presse parlera, quoi qu'il arrive, en bien de la marque, surtout si elle incarne le prestige de la mode française. Pas de commentaires positives de la part de la presse ? Résultat: mauvaise image pour la marque, perte de chiffre d'affaire, financiers pas contents, boycotte de la marque sur le magazine, pas d'achat publicitaire, magazine sans revenu, magazine qui coule. Bienvenue dans le monde impitoyable de la presse. Et de ses relations très étroites avec les marques. La presse profite autant à la marque que la marque profite à la presse. Et si la marque donne de quoi parler à la presse, c'est encore plus facile pour cette dernière d'écrire un papier dessus.

La maison Saint Laurent veut s'imposer financièrement à l'instar de Dior et Chanel. Pour ça, il faut revoir la stratégie. Hedi Slimane, qui a un vrai oeil de directeur artistique, a été choisi pour donner un nouveau souffle à l'image de la marque afin de rendre attractif Saint Laurent à un plus grand nombre, et d’accroître le chiffre d'affaire. Les acheteuses savent qu'Hedi est un créateur reconnu et qu'il a marqué la mode avec Dior Homme. Avoir ses pièces ne peut être que positif. Son premier défilé (S/S13) a été le deuxième défilé le plus vu sur Style.com entre Chanel (1er) et Dior (3eme). C'est la première fois que Saint Laurent est dans le top 10.  Avez-vous remarqué toutes les parutions que la collection Saint Laurent a eu dans la presse ces derniers temps ? En plus de s'être imposé dans la presse, et donc dans les esprits, Saint Laurent semble afficher un chiffre d'affaire déjà prometteur pour le prêt-à-porter. Il y aura toujours des smoking et des tailleurs en boutique, sauf que ce n'est pas nécessaire de le montrer en défilé, d'après Hedi Slimane, et cela ne s'inscrit pas non plus dans la stratégie de renouvellement de la marque. Il parait qu'il faut trois saisons aux financiers pour juger de la rentabilité du nouveau directeur artistique. Pourquoi licencier Hedi Slimane lorsque l'avenir s'annonce déjà fructueux au bout d'une saison pour Saint Laurent ?